Archives mensuelles : novembre 2018

Billets, Machines à prévoir les marées

Lord Kelvin et les machines à prévoir les marées

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Lord Kelvin (1824-1907), aussi connu sous le nom de William Thomson, est un physicien-mathématicien et ingénieur qui a été un pionnier dans des nombreux domaines, en particulier l’électromagnétisme et la thermodynamique. Cependant, son but premier était l’utilisation pratique de la science, ce qui l’a conduit à l’invention de la machine à prévoir les marées.

Portrait de Lord Kelvin (Sir William Thomson) [1824 - 1907], physicien-mathématicien et ingénieur écossais. Peinture à l'huile par : Harry Herman Salomon.
Credit: Wellcome Library, London. Wellcome Images images@wellcome.ac.uk http://wellcomeimages.org Portrait de Lord Kelvin (Sir William Thomson) [1824 – 1907], physicien-mathématicien et ingénieur écossais. Peinture à l’huile par : Harry Herman Salomon.

Avant la construction de cette machine, les marées étaient prévues en faisant de longs calculs à la main. Cette méthode était tellement irréalisable à long terme que la British Association for the Advancement of Science (aujourd’hui le British Science Association) a payé pour la construction d’une machine capable à faire ces calculs.

La première machine à prévoir les marées opérationnelle à été conçue par Kelvin et fabriquée entre 1872 et 1873 par l’A. Légé Company à Londres. Elle s’agit d’une calculatrice analogique qui simule la montée et la descente des marées océaniques sous forme de la somme des mouvements sinusoïdaux d’un certain nombre de composantes de marée individuelles. Ces composantes harmoniques sont liés à la position de la lune et du soleil et aussi à la location géographique des marées à prévoir. Chaque composante de la marée est représentée par le mouvement d’une roue de poulie, réglée pour se déplacer à la vitesse appropriée. Un fil enroulé sur plusieurs de ces roues additionne leur mouvement pour donner une représentation de la marée totale de l’endroit programmé.  Ce mouvement est capté par un stylo et une bande de papier mobile sur laquelle le stylo trace une courbe de marée.

Après cette première machine, 35 autres machines à prévoir les marées ont été fabriquées partout dans le monde (dont 24 au Royaume-Uni), chacune avec plus de composantes et ainsi des résultats plus précises. Elles étaient utilisées jusqu’à environ 1964, quand l’invention de l’ordinateur numérique a rendu cette calculatrice analogique redondant.

Ce projet étudiera le cycle de vie des machines à prévoir les marées en provenance du Royaume-Uni : les méthodes utilisés avant la fabrication de la première machine, la motivation pour créer cette machine, les fabricants, utilisateurs et usages des machines, comment les machines ont été mises hors service, leurs successeurs éventuels et finalement le statut des machines aujourd’hui en termes de conservation et médiation scientifique.

Bibliographie
Cartwright, David. Tides. Cambridge: Cambridge University Press, 2000.
National Oceanography Centre. “Tide Predicting Machines.” Accessed November 29, 2018. http://www.tide-and-time.uk/tide-predicting-machines.
Woodworth, Philip. An inventory of tide prediction machines. Southampton: National Oceanography Centre, 2016.

Billets, Taxidermie

Les muséums d’Histoire Naturelle: des symboliques multiples

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Les muséums d’Histoire Naturelle occupent une place à part dans le paysage des musées français.

by Nono

Ils ont été développés principalement en Europe, et dans les empires coloniaux au cours du XIXe  siècle.

En France, le premier est le Muséum National d’Histoire Naturelle, qui ouvre ses portes à Paris en 1793 en continuité du Jardin Royale des Plantes Médicinales et du Cabinet du Roy. Celui de Nantes, lieux de terrain de ces recherches, sera quant à lui inauguré dès l’année 1810.

L’histoire des muséums d’histoire naturelle français est le reflet d’une part du passé colonial de la France, et d’autre part de l’évolution des sciences naturelles.

Au XIXe  siècle, les collections se constituent grâce aux « grandes explorations », et accueillent aussi bien les objets naturels (plantes, animaux, minéraux) que des artefacts recueillis auprès des populations autochtones. Les sociétés naturalistes peuvent ainsi profiter des expéditions colonialistes pour enrichir leur collections, mais aussi être à l’initiative de missions exploratoires dont les motivations naturalistes serviront ensuite d’appui à l’administration coloniale.

Ce mélanges de collections naturelles et anthropologiques est aujourd’hui controversé, entre autre du fait de l’image « sauvage » et « animale » qu’il renvoie des peuples qui ont subi la colonisation.

Cette accumulation de collections permet de familiariser le public et les chercheurs les grandes découvertes de l’époque, et de témoigner de la grandeur de l’empire et des expéditions Françaises. La richesse des collections garantie le rayonnement scientifique de ces institutions, et sert tout autant de vitrine publicitaire pour les nouveaux territoires colonisés.

Il faut toutefois noter que les collections présentent également des collections naturelles locales, sauvages (il est rare d’y retrouver des espèces domestiques) qui présentent également un aspect « exotique » pour le public urbain qui visite ces musées.

 

Les sociétés des sciences du XIXe  siècle et les musées d’histoires naturelle qu’elles ont contribué à créer ont un rôle prépondérant dans la développement des sciences naturelles.

Les expositions des muséums sont ainsi à la fois le reflet de l’état des sciences naturelles à une époque donnée (et évoluent ainsi pour intégrer des notions de systématique, d’écologie…) et le lieu d’avancées scientifiques majeures. Ce sont ainsi à la fois des lieux d’exposition pour le grand public, et des lieux de recherche à destination des savants.

Cette double mission a influencé la présentation des objets présentés. Ainsi, à la fin du XIXe , une distinction s’opère entre la réserve, réservée aux savants et les lieux d’exposition publiques.

L’objectif est de pouvoir toujours proposer aux savants des collections « exhaustives » permettant l’ étude des espèces, tout en offrant au grand public des expositions thématiques, plus attractives et “ludiques”.

Cette évolution s’accompagne de nouvelles pratiques de taxidermie, pour présenter des pièces plus dynamiques, correspondant mieux aux attentes du grand public. Ces aspects sont donc incontournables pour la suite de l’étude.

Bonneuil, Christophe. 1999. “Le Muséum national d’histoire naturelle et l’expansion coloniale de la Troisième République (1870-1914).” Revue française d’histoire d’outre-mer 86 (322): 143–69. https://doi.org/10.3406/outre.1999.3720.

 
Van Praët, Michel. 1996. « Cultures scientifiques et musées d’histoire naturelle en France ». Hermès, La Revue 20 (2): 143‑49.
Billets, Taxidermie

La taxidermie en muséum au service d’une certaine image de la nature

Ce travail d’étude porte sur l’évolution des objets taxidermisés en muséums d’histoire naturelle en France, et la manière dont ils ont pu être présentés de manière à véhiculer une image de la nature venue des quatre coins de l’empire Français. Le travail de terrain illustrant ce sujet en lien sera réalisé au Muséum d’Histoire Naturelle de Nantes.

Le travail du taxidermiste vise à présenter les animaux de la manière la plus réaliste possible, reproduisant au plus près l’illusion du « vivant ».Néanmoins, le préparateur fait des choix en termes de posture de l’animal (dormant,marchant, en posture défensive, d’attaque) qui vont influencer le jugement porté par le visiteur sur les espèces en question.

 Ce sont ces choix (conscients ou non) de présentation qui seront étudiés.

Billets, L’atelier bois de l’arsenal

L’atelier bois de l’arsenal de Brest Une production essentielle : les poulies

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.Mon sujet de recherche, dans le cadre du master Epistémologie Histoire des Sciences et des Techniques, s’axe autour du travail du bois à l’Arsenal de Brest. Plus spécifiquement sur la fabrication des poulies entre la fin du XVIIIème siècle et le début du XIXème siècle, notamment au travers de l’étude du manuscrit de Deslongchamps rédigé à la fin du XVIIIème siècle dans la ville de Brest. Cette ouvrage représente l’une des sources majeures de mon étude, il est donc rédigé en 1763 par Deslongchamps l’ainé, lieutenant des vaisseaux du roi et du port de Brest. Dans le cadre de cette étude, j’ai pour optique de le comparer avec d’autres sources, se situant dans le même intervalle chronologique, comme L’Encyclopédie dirigée par Diderot & d’Alembert (1751-1765), ou encore le Dictionnaire de la marine française édité en 1792. Entre le XVIIIe et le XIXe siècle l’activité du poulieur change avec la mécanisation de la poulierie ce qui nous le verrons impacte également le statut de cette activité, économiquement et socialement.

Manuscrit Deslongchamps

 

Billets, La Marine Romaine

Les flottes Impériales

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La création de la Marine Romaine

Bas relief de la bataille d’Actium, scène de combat, musée de Budapest.

Suite à la bataille d’Actium en 31 avant JC, et après son triomphe, Octave met en place une première flotte à Fréjus. Flotte qui disparut en 70 durant les guerres civiles de Vespacien.

Cependant, elle n’est pas la plus importante des flottes de l’Empire. Deux sont à cités, à commencer par celle de Ravenne. Cette flotte se trouve située dans un bassin artificiel, et avait pour but d’assurer une paix sur les voies commerciales entre la mer Adriatique et la mer Ionienne. Sa présence, n’empêche cependant pas à la ville de Ravenne de perdre son port de commerce, qui au contraire, voit en la présence des soldats, une protection contre les attaques et les pillages des pirates.

L’autre grande flotte, est celle de Misène, qui avait quand à elle, un port à proprement parler militaire. Sa position lui donne un grand avantage. Situé non loin de la baie de Naples, elle se situe dans un large bassin naturel avec la présence d’une vaste rade. Cette position lui donne alors un large contrôle sur l’étendue des côtes italiennes, de ces îles. Mais cette flotte avait un rôle important, dans le sens qu’elle était un instrument servant le pouvoir politique de l’Empereur, le tout pour la gloire de Rome. Cependant, on n’atteste d’aucune traces écrites concernant le début de ces deux flottes.

La flotte de Ravenne et de Misène se démarque des autres par un titre. Certes le terme de Classis est présent, mais les textes anciens leurs attribut le nom de Classes Praetoriae.

Billets, Machines à prévoir les marées

Projet sur les machines à prévoir les marées

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La grande idée pour le sujet de recherche concerne les machines à prévoir les marées. Seulement 36 machines à prévoir les marées ont été fabriqués dans le monde entier, entre environ 1873 et 1964, dont 25 ont été fabriqués au Royaume-Uni. Ce travail ne portera que sur les machines en provenance du Royaume-Uni.

Le projet traitera ce qui existait avant les machines à prévoir les marées et la motivation pour les créer, les fabricants, utilisateurs et usages de ces machines, et finalement ce qui est passé après la fin de leur utilisation.